Un article de la Tribune de Genève:
IMPÔTS | La patrie d’Aristote vient de frôler la faillite. Des experts y observent une accélération de l’évasion fiscale. Mais les plus riches citoyens hellènes avaient pris leurs précautions depuis longtemps. © Keystone | La fortune d’Athina Onassis est partiellement gérée en Suisse.
PHILIPPE RODRIK | 14.05.2010 | 00:00 La dette publique de la Grèce atteint 300 milliards d’euros (environ 423 milliards de francs). Le pays vient de frôler la faillite. Un plan de sauvetage, financé par le FMI (Fonds monétaire international) et les seize Etats partenaires de l’euro, lui a permis d’y échapper. Montant de l’enveloppe: 110 milliards sur trois ans. Dans ce contexte, le fisc hellène compte redoubler de zèle.
Noble intention dont les perspectives de rendement promettent d’être faibles. Certaines des plus grandes fortunes du monde ont en effet vu le jour en Grèce, mais elles ont quitté leur patrie depuis belle lurette. Et n’ont pas manqué d’apprécier le savoir-faire des banquiers helvétiques ou les charmes de l’imposition au forfait, comme le confirme Spyros Arvanitis, économiste au Poly de Zurich.
Evoquons les plus beaux exemples. Cavalière de talent, Athina Onassis, petite-fille et unique descendante de l’armateur Aristote Onassis, détiendrait une fortune de 3 milliards de francs, gérée en bonne partie en Suisse. Celle du clan Latsis atteindrait 6 milliards.
Vente d’une banque
Ces deux familles devenues riches sur la mer apprécient depuis des décennies le secret bancaire helvétique. Et même activement! En 1980, les Onassis avaient en effet vendu aux Latsis la Banque de Dépôt de Genève.
Leur compatriote Stavros Niarchos, lui aussi armateur de son état, s’est montré plus sensible aux grâces de l’immobilier de luxe. Tout a commencé par le Kulm-Hotel de Saint-Moritz en 1970. Depuis la mort du patriarche, en 1996, ses fils Philip et Spyros ont persévéré dans la même voie.
Ils ont acquis, entre autres, l’Hôtel Kronenhof de Pontresina. Ils se révèlent aujourd’hui les plus gros propriétaires fonciers en Engadine. La corporation des exploitants de navires grecs et leurs enfants témoignent décidément d’une fidélité aux banques suisses toute particulière. Les Livaros ont ainsi sollicité des établissements helvétiques pour prendre soin d’une fortune de 700 à 800 millions de francs. Sans oublier les Martinos qui se sont en plus portés acquéreurs de deux villas à Saint-Moritz en 2006. Ces deux transactions ont coûté, en tout, 110 millions de francs.
Et tous ces armateurs grecs, ou leur progéniture, auraient pris soin de couper presque tous les ponts avec les administrations de leur pays. «Une grande majorité de leurs bateaux ne navigue même plus avec le pavillon hellène. Ils préfèrent en utiliser de moins chers, par exemple ceux d’Etats africains», relève Spyros
Arvanitis.
Ces éléments s’inscrivent dans le drame et l’histoire de la dette publique grecque. L’an dernier, entre la fraude et l’évasion, 20 à 30 milliards d’euros auraient échappé au fisc hellène. Et toute l’économie du pays souffre. Même ses branches les plus solides!
En 2009, le chiffre d’affaires du transport maritime et de la construction navale a ainsi reculé de près de 8%. Celui du tourisme de 13%. Les investissements directs étrangers en Grèce ont chuté de plus d’un cinquième.
Et la plupart des experts s’y attendent: les futurs plans d’austérité devraient favoriser le développement de l’économie grise. Les recettes de ces activités clandestines se situaient entre 25% et 30% du PIB (produit intérieur brut) l’an dernier. Elles seraient avant tout liées aux professions libérales (voir ci-dessous).
La Porsche Cayenne, un must!
«Moscou détient le record mondial de Porsche Cayenne par tête d’habitant. Et, juste derrière, c’est Athènes, indique Arturo Bris, professeur de sciences économiques à l’illustre école lausannoise de management, IMD. Si cette réalité donne l’impression que les riches, les personnes exerçant des professions libérales, ne participent pas à l’effort fiscal, cela est dévastateur.»
Au sujet des signes extérieurs de richesse, les plus modestes contribuables grecs évoquent volontiers le nom de Kolonaki. Un quartier huppé de la capitale, situé sur le mont Lycabette, au cœur de la cité. Les Grecs les moins favorisés dressent presque tous la même liste des principaux responsables de la crise: les agents de l’Etat, les médecins et les avocats.
Avec ces citoyens, 10 euros d’imposition sur le revenu seraient perçus ainsi: 4 euros pour l’inspecteur du fisc, 4 généreusement cédés au contribuable lui-même et 2 à l’Etat.
LE FIGARO, INFOGRAPHIE - Les États européens et le Fonds monétaire international vont prêter 110 milliards d'euros à la Grèce. Est-ce risqué ? Est-ce suffisant ? Petit décryptage alors que les chefs d'Etat et de gouvernement ont adopté formellement le plan vendredi.
» Les banques françaises très exposées à la dette grecque
B.O.:La spéculation avait déjà provoqué des difficultés avec le soutien à la Grèce et il semble que certains aient commis un dessein identique pour l'Espagne et le Portugal. L'Allemagne et la France qui veulent préréniser l'Euro mettent les bouchées doubles afin d'identifier les "conspirateurs" responsables...
Les États européens et le Fonds monétaire international vont prêter 110 milliards d'euros à la Grèce. Est-ce risqué ? Est-ce suffisant ? Petit décryptage alors que les chefs d'Etat et de gouvernement doivent adopter formellement le plan ce vendredi.
AFP
07/05/2010 |LE FIGARO Mise à jour : 10:15 Réagir
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ajout image par Blog Ouvert: un des spéculateurs mondiaux bien connu des milieux financiers :Georges Soros (est-il dans ces manipulations; personne ne peut l'affirmer aujourd'hui...) |
La France va enquêter "par tous les moyens" sur "les rumeurs infondées" qui ont visé l'Espagne et l'Italie et prendra des sanctions contre les spéculateurs, a affirmé vendredi Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des Marchés financiers (AMF).
"Que ce soit des banques françaises, que ce soit des banques étrangères qui opèrent à Paris, que ce soit des fonds à Paris, à Berlin, à Londres, peu m'importe. Dès que j'aurai des informations de spéculation, dès que j'aurais, par tous moyens, des comportements de marchés anormaux, il y aura enquête et sanctions", a affirmé M. Jouyet sur i-TELE.
"En plus, s'il s'agit d'établissements aidés par l'Etat, je ne peux pas l'imaginer. Ce serait un pur scandale", a-t-il ajouté.
"Le secrétaire général de l'AMF Thierry Frank, qui est en contact avec ses collègues régulateurs (NDLR : européens), aujourd'hui ouvrira les enquêtes nécessaires. On tapera sur les doigts de tous ceux qui se sont mal comportés", a-t-il poursuivi.
5 mai 2910
VIDEO DES AFFRONTEMENTS D'ATHENES VU PAR SKY NEWS
Manifestation en Grèce : réaction de Paul Fourier (CGT)
L'actualité en images du magazine LE POINT
Grèce : journée de violences
VIDEO BFM TV
A Athènes, de violents affrontements ont opposé mercredi des groupes de jeunes et des policiers lors d'une grande manifestation contre le plan d'austérité. Trois personnes ont été tuées dans l'incendie d'une banque déclenché par un cocktail Molotov.
Publié le 5 mai à 18h22mn
Auteur(s) : Émeline d'Harcourt et Thibault Dupont
REUTERS/John Kolesidis
TOUS LES JOURS, TOUTE L'INFO
Par AFP, publié le 05/05/2010 à 14:30
Pendant la grève nationale du 5 mai 2010 à Athènes.
Deux femmes et un homme sont morts dans l'incendie d'un immeuble provoqué par des cocktails Molotov, ce mercredi, dans la capitale grecque quasi-paralysée par une nouvelle journée de grève. Les marchés continuent de s'inquiéter.
Trois personnes, deux femmes et un homme, sont mortes mercredi dans l'incendie d'un immeuble provoqué par des cocktails Molotov lancés par plusieurs dizaines de jeunes. L'édifice abritait une agence bancaire dans le centre d'Athènes où se trouvaient une vingtaine de personnes qui étaient en cours d'évacuation, a-t-on appris de source policière.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a dénoncé devant le Parlement ces violences, condamnant un "brutal acte meurtrier".
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(REUTERS/Pascal Rossignol)
Au moins trois personnes ont été tuées, ce mercredi, dans l’incendie d’une banque à Athènes, déclenché par des cocktails Molotov. De violents affrontements ont éclaté lors d’une grande manifestation organisée à l’occasion d’une grève générale contre les mesures d’austérité.
Un calme précaire semblait revenir dans le centre de la capitale en milieu d'après-midi. Les abords du Parlement étaient vides de manifestants mais étaient jonchés de débris brûlés, traces des affrontements.
Prêt à la Grèce: La France y gagnera 200 millions d'euros par an, pendant 3 ans. Dur quand-même!
LE MONDE:La France prêtera près de 17 milliards à la Grèce, mais cette dernière sera-t-elle en mesure de rembourser ? Lire
2 mai 2010 à 20h00
110 milliards d'Euros pour la Grèce versés par le FM et les Etats Européens de la zone de la monnaie unique
Le plan d’aide à la Grèce a été activé par les ministres des Finances de la zone euro. Ce plan prévoit le versement de 110 milliards d’euros sur trois ans : 80 milliards à la charge de l’UE, 30 milliards pour le FMI.
(afp)
Les ministres des Finances de la zone euro ont décidé dimanche « d’activer » un plan d’aide à la Grèce de 110 milliards d’euros, dont 80 milliards à leur charge et le reste apporté par le FMI, a annoncé leur chef de file, Jean-Claude Juncker.
Juncker reconnaît que l’Europe été trop lente
Le Soir.be:Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a reconnu dimanche que l’Europe avait réagi trop lentement avant de voler au secours de la Grèce.
« Je reconnais que moi aussi j’ai failli perdre patience en cours de route », a dit M. Juncker au cours d’une conférence de presse après une réunion à Bruxelles pendant laquelle les ministres des Finances de la zone euro ont décidé d’activer en faveur d’Athènes un plan de sauvetage sans précédent, de 110 milliards d’euros sur trois ans.
Le déclenchement de la crise remonte à plus de six mois, quand le gouvernement grec a relevé brutalement sa prévision de déficit public pour 2009 à 12,7 % contre 6 % auparavant. Mais les Européens ont tardé à se décider à aider la Grèce, notamment en raison des réticences de l’Allemagne confrontée à une opinion publique hostile et en pleine campagne électorale pour d’importantes élections régionales.
Pour expliquer le retard, M. Juncker a diplomatiquement invoqué « les différences culturelles » entre les pays de la zone euro, les différences entre les procédures parlementaires, et « les explications à donner aux opinions publiques ». Une allusion à l’Allemagne, dont l’opinion publique reste hostile à l’idée d’aider financièrement la Grèce.
L'Allemagne et ses banques par leur comportement
ont affaibli la monnaie unique.
Etais-ce l'effet recherché pour passer à autre chose?
Nostalgie (du mark)quand tu nous tient.
Plusieurs sources européennes ont révélé que le "mécanisme d'aide financière à la Grèce sera déclenché dimanche par les ministres des Finances de la zone euro. Précision utile: le montant exact de cette aide sera également communiqué à cette occasion d'après l'agence Reuters.
L'agence de presse site la déclaration d'une de ces sources bien informée des négociations engagées entre Athènes et Bruxelles: "On aurait une validation du plan par les ministres des Finances dimanche puis un déblocage des prêts quelques jours après par les chefs (d'Etat et de gouvernement)". "Le sommet de dimanche sera conclusif. Il n'est plus possible d'attendre le 10 mai et il faut que la communication soit très claire (...) Les Allemands sont désormais prêts à s'engager, cela change tout", a dit l'une des sources.
Lors de leur dernière réunion, les ministres des Finances de la zone EURO avaient indiqué être prêts à débloquer 30 milliards d'euros de prêts bilatéraux afin de venir en aide à Athènes dès la première année; le FMI devait compléter par un montant de 15 milliards d'euros .
Dans son édition d'hier soir, le quotidien LE MONDE rappelle avec raison "Le coût social exigé des Grecs est énorme" car il est vrai l'effort qui est demandé aux peuple grec est d'une ampleur sans précédent pour ce pays. Vu par Berlin, la Grèce a péché et maintenant elle doir payer l'inconséquence de la gestion du pays pendant une bonne décennie en particulier par le gouvernement qui a précédé celui de Monsieur Papandréou.
L'anarchie a prévalu dans cet Etat où la prévarication et la fraude fiscale ont été pratiquées à grande échelle et à tous niveaux...et c'est le prix à payer pour rester dans la zone euro. L'enjeu en vaut-il la chandelle?
L'appareil de production du pays est sinistré; connaissez vous beaucoup de produits "made in Greece" qui soient vendus dans les rayons de vos magasins ou supermarchés? Très peu en tous cas! Mise à part la fameuse "FETA", produite également en Turquie (et même aux Pays-Bas et en France sous un autre nom désormais), à part quelques produits agricoles genre olives, souvent vendues en vrac, quelques vins de Muscat de Samos et de vins résinés, ce sont les seuls produits que nous avons trouvé dans les supermarchés.
Reste aussi et surtout l'activité touristique, la seule vraie économie qui "s'exporte" et à laquelle on peut encore ajouter la flotte maritime qui n'est plus ce qu'elle a été c'est vrai.
La Grèce va devoir profiter de cette potion amère pour restructurer cette économie, c'est d'ailleurs l'analyse qu'a pu faire le F.M.I. lors de l'examen du dossier de demande d'aide. Ce sera long et douloureux pour la population qui a déjà eu un avant-goût avec l'augmentation de la TVA, des impôts, le gel des salaires, la remise en question de primes, des contrôles qui vont être imposés par l'établissement de factures pour chaque achat etc... "discipline" sera le maître-mot.Cela va plaire à Angela.
Dans cette affaire l'Allemagne a été lamentable, opérant un chantage audieux, cynique...quand les banques allemandes ne conspiraient pas contre un pays déjà à genoux. La presse d'Outre-Rhin n'a pas été mieux et les déclarations du type "la Grèce n'a qu'à vendre ses îles" sont inadmissibles provenant d'un pays membre majeur de l'UE comme l'Allemagne. Bref, cette Grande Allemagne de Madame Merkel a été misérablement petite dans sa gestion de la crise grecque. La France, disons-le, plus attachée au monde méditerranéen, a eu un rôle non négligeable pour faire plier son ombrageux voisin, obtenir des concessions d'Athènes, tout en maintenant le couple franco-allemand à flot. Un couple qui est encore le moteur de l'Europe, de l'Euro et +. Cette crise grecque et son dénouement a conforté le rôle de ces deux Etats et pour longtemps .
Mentionnons également que le FMI dirigé par le français DSK a été à la mesure de cet enjeu; sa nationalité a certainement joué dans la manière dont il a géré ce dossier.
Mais ce tremblement de terre peut conduire à la mort de la monnaie unique par un réflexe germanique de repli hégémonique égoïste et nostalgique de l'ère du MARK, certaines demandes pour que la Grèce quitte la zone allait dans ce sens à notre humble avis. Quant aux "officines privées", les agences de notation européennes qui évaluent les notes des pays dans le plus grand secret; il faut les remettre en question dans leur fonctionnement (les déclarations de Michel Barnier elles annoncent des propositions de la France sur ce sujet). L'absence d'instrument juridique de solidarité acquis de la volonté du pays de Goethe est dramatique d'autant-plus que cette solidarité entre pays est même proscrite dans la "bible", dans la charte de l'euro.
L'Europe ne sera pas si elle n'est pas solidaire et il est rassurant de constater que quasiment tous les membres en sont convaincu, tous sauf un et pas le moindre...même si, tardivement, Merkel coincée par l'image révélée à ses partenaires a du passer aux actes + rapidement que prévu (tout ça pour une élection régionale .
Le pays qui se veut le leader de la Communauté Européenne n'a pas les moyens de ses ambitions ou en tous cas, il ne se les est pas donné dans cette dernière affaire. A moins que derrière cette campagne anti-méditerranéenne se cache un autre dessein, celui de revenir à une monnaie, le Mark tant regretté par des nostalgiques d'Outre Rhin.Triste constatation en tous cas!
images jpg Les dirigeants des pays de la zone euro étaient réunis jeudi soir pour s'accorder sur un pla d'aide à la Grèce. Crédits photo : AP et A.Merkel > ©2010 www.boursier.com
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