Guy Verhofstadt, le patron du groupe libéral et démocrate (ADLE), a obtenu, aujourd’hui, que l’Europarlement organise, d’ici à la fin du mois, une audition publique « de tous les acteurs impliqués dans l’altération des comptes publics grecs en 2001 et 2002 en vue de permettre l’entrée de la Grèce dans la zone euro », comme l’explique un communiqué de son groupe. Il est prévu que la commission des affaires économiques et monétaires entende l’exécutif européen, l’Eurogroupe, la Banque centrale européenne, Eurostat (l’office statistique européen), le gouvernement grec, Goldman Sachs et d’autres établissements financiers. « Cette audition n’est pas destinée à chercher un bouc émissaire facile en Goldman Sachs, encore que ses pratiques posent de sérieux problèmes par ailleurs, surtout à l’aune de sa participation à la vague spéculative actuelle contre la dette grecque »,
Dans un courrier adressé à la Commission européenne, l'Allemagne, la France et la Grèce souhaitent que Bruxelles ouvre une enquête pour déterminer l'impact de la spéculation des produits dérivés sur les obligations d'Etat.
Le président Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, ont demandé jeudi une enquête de l'Union européenne sur les produits financiers dérivés, et souhaité l'interdiction des «transactions spéculatives» les concernant.
Dans un courrier en date du 10 mars rendu public jeudi par l'Elysée, les trois dirigeants ainsi que le premier ministre grec Georges Papandréou ont proposé que la Commission européenne «diligente le plus rapidement possible une enquête déterminant le rôle et l'impact de la spéculation sur CDS (credit default swaps, NDLR) sur les obligations des Etats européens». Des spéculations sur ces CDS sont pointées du doigt dans la crise financière que traverse actuellement la Grèce, fortement endettée.
LIBé:«Il y a eu des paroles sur la régulation, pas d’actes»
Jean-Pierre Jouyet, patron de l’Autorité des marchés financiers (AMF), dénonce le manque de contrôle des acteurs boursiers.
04 mars 2010
04 mars 2010
Ils sont devenus le nouvel "épouvantail" des autorités européennes : les CDS souverains, pour "Credit Default Swaps", ces contrats censés assurer l'acheteur d'un emprunt d'Etat contre le risque de non-remboursement. Les attaques spéculatives contre la dette de la Grèce incitent Paris, Berlin et Bruxelles à réclamer un contrôle accru de ce marché étroit et nébuleux.
La Commission européenne a indiqué, mercredi 3 mars, vouloir organiser "sous peu" une réunion entre superviseurs et acteurs de ce secteur. "Nous avons besoin de décider s'il y a des problèmes inhérents au marché des CDS" dans ses "interactions" avec les dettes souveraines, a indiqué une porte-parole de Michel Barnier, le commissaire chargé des services financiers. Pour la ministre de l'économie, Christine Lagarde, qui s'exprimait le 28 février sur Europe 1, "les CDS doivent être rigoureusement réglementés et plafonnés, ou bien interdits".
mise à jour du 3 mars 2010
En visite ce mardi à Londres, le Français, chargé des services financiers à Bruxelles, s'est dit «à l'écoute» des gestionnaires de hedge funds, inquiets des projets de réforme de la régulation financière européenne.
Michel Barnier, commissaire européen aux au Marché intérieur et aux Services, le 13 janvier à Bruxelles. (REUTERS)
Opération calinothérapie. Le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, a cherché mardi à rassurer les gestionnaires de fonds spéculatifs (les fameux hedge funds) et de fonds d'investissement dans les entreprises non-cotées, au deuxième jour d'une visite à Londres.
«Mon principal objectif, c'est de vous écouter», a déclaré le Français au cours d'une réunion avec des représentants du secteur. Le commissaire européen, qui s'est dit conscient que les projets de réforme de la régulation financière européenne étaient une source d'inquiétude pour la City, a souligné qu'il fallait réformer le secteur financier sans «réguler pour le plaisir de réguler». Autrement dit, favorable à une «régulation intelligente et efficace».
1er mars 2010
LE FIGARO
Crédits photo : Le FigarINTERVIEW - Face aux turbulences des marchés financiers, notamment sur les instruments de la dette grecque, le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF)
Jean-Pierre Jouyet veut «savoir qui achète quoi».
Extrai lié à l'article:Ces CDS - censés garantir contre la défaillance d'un État - sont-ils une aberration ?
Si on pense se couvrir contre une défaillance des États-Unis, il est vrai que cela n'aurait pas de sens ! Mais l'objectif de ceux qui utilisent les CDS n'est généralement pas de s'assurer contre le défaut d'un État. Ces dérivés leur servent surtout à se couvrir contre la variation des taux d'intérêt qui affecte la valeur de la dette. Ils contribuent également à améliorer la liquidité des marchés, ce dont nous avons particulièrement besoin aujourd'hui. J'ajoute que, au-delà des mouvements actuels, le marché engage une épreuve de force avec les autorités publiques. Condamner les méthodes ne doit pas conduire à ignorer le message. Le marché souhaite dans l'Union européenne plus de sincérité et de rigueur dans l'établissement des comptes budgétaires.
La Réserve fédérale américaine a ouvert une enquête sur les opérations réalisées par Goldman Sachs en Grèce. Est-ce un comble que cette enquête ait lieu aux États-Unis, alors que l'Europe est la plus concernée ?
S'agissant d'une banque américaine, il n'est pas illégitime que les États-Unis enquêtent. Pour ce qui est des comptes grecs, cela relève de la Commission et du Conseil européen.
au niveau mondial, comme leurs actions déstabilisatrices!
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contre l'Euro à grande échelle; il faut citer leurs noms . Ce seraient : SAC Capital Advisors LP ou Soros Fund Management LLC, du célèbre milliardaire américain George Soros et l'on ne peut qu'espérer que la Banque centrale européenne et les dirigeants des nations utilisant cette monnaie prennent des mesures draconiennes et exemplaires afin de lutter contre ces "affameurs"...n'est-il pas temps de régler une fois pour toute ce problème dans un cadre mondial?
Lutter contre les paradis fiscaux en concertation mondiale c'est bien, mais cela ne peut suffire si ces sociétés continuent à oeuvrer négativement contre l'économie Européenne et plus probablement.
Comment peut-on laisser faire ces conspirateurs qui veulent déstabiliser tout un continent pour leur égoïste profit?
Les USA doivent mettre de l'ordre dans le fonctionnement des autorités monétaires de leur pays et faire en sorte que ce "crime économique" soit passible des tribunaux. Et pourquoi passible de Tribunaux internationaux.
Cette façon permissive d'envisager les rapports économiques entre pays, dans le cas présent entre continents n'est plus de mise si l'on veut que cette crise économique et financière planétaire ne se reproduise plus dans l'avenir .
Ce cynisme de multi-milliardaires est intolérable! Qu'en pensent Monsieur Trichet et son homologue Américain mais aussi nos propres dirigeants incapables de mettre en place une véritable gouvernance au niveau européen?
image ci-dessus, Georges Soros, l'un de ces conspirateurs auxquelq Le Wall Street Journal fait référence
Extrait de l'article du Monde: En outre, souligne Antoine Brunet, économiste chez AB Marchés "les autorités américaines ne laisseront pas faire. Un euro trop faible pénaliserait leur économie. Les hedge funds jouent contre leur pays". Souhaitons que ce Monsieur dise vrai...
L'article du quotidien LE MONDE
Extraits:Des grands fonds spéculatifs mondiaux ont lancé des paris de grande ampleur à la baisse contre l'euro affirme le Wall Street Journal, vendredi 26 février, citant des 'sources proches'. Selon le journal, des gérants de grands fonds comme SAC Capital Advisors LP ou Soros Fund Management LLC, du célèbre milliardaire américain George Soros, ont estimé lors d'un dîner privé, début février, que l'euro tomberait 'probablement' autour de un dollar et y ont vu une opportunité pour empocher d'énormes gains. ...................
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Qu'est-ce que le CDS:
Les credit default swaps (CDS) sont l'instrument permettant de spéculer contre le risque de défaut d'un Etat. Avant, les investisseurs jouaient sur la dévaluation de la monnaie.
Le credit default swap, CDS est un produit dérivé permettant de s'assurer contre le risque de défaut de paiement d'une dette émise par un Etat ou une entreprise.
C'est un contrat où l'acheteur verse une commission annuelle (exprimée en point de base du taux d'intérêt de l'obligation) au vendeur qui s'engage à dédommager l'acheteur en cas de défaut de paiement sur la dette qu'il détient. Un CDS s'apparente à une assurance qui permet de transférer le risque de défaut à un autre opérateur.
"Les CDS permettent de couvrir les opérateurs contre la dégradation du risque associé aux actifs qu'ils détiennent et de spéculer sur des modifications des spreads de crédit", selon la définition du Que Sais-je, "Les 100 mots des produits dérivés".
Les investisseurs spéculent sur les spreads de crédit, c'est-à-dire, la différence observée sur le marché entre le coût d'un crédit par rapport au coût d'un crédit sans risques, comme les emprunts d'Etat par exemple. Si un investisseur détient des obligations dont il pense que le spread de taux va augmenter, il aura intérêt à acheter des CDS et les revendre quand ils auront pris de la valeur avec la dégradation de la signature de l'emprunteur.
Selon les auteurs des "Les 100 mots des produits dérivés", "le premier CDS aurait été proposé en 1995 par la banque JP Morgan. "Cet instrument a connu une progression phénoménale, d'une ampleur comparable à celle des futures et des swaps de taux d'intérêt (les autres produits dérivés, ndlr)".
Leur encours atteignait 57.300 milliards de dollars en juin 2008.