Carte du monde et pays membres de l'O.I.F.
A l'occasion d'un colloque organisé par l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) sur l'avenir de la francophonie, les acteurs de la francophonie ont souligné l'absence d'une stratégie cohérente en faveur de la promotion de la langue française dans le monde.
Le directeur de l’IRIS, Pascal Boniface, a centré le débat sur le recul de la pratique de la langue française au sein des institutions européennes et internationales, alors même que la mondialisation tend à instaurer une hégémonie grandissante de la langue anglaise.
L'absence de stratégie cohérente pour la francophonie
Si les participants au débat ont voulu dépassé l'association traditionnelle de la francophonie à un certain néo-colonialisme, le manque de modernité des projets de développement et de promotion de la langue française a été sévèrement pointé du doigt. En effet, selon les intervenants, les projets de mise en valeur de la francophonie sont trop dépendants de la volonté de chaque Etat francophone, au détriment des projets développés par la société civile. Ils ont souligné l'importance de créer de nouvelles synergies entre Etats francophones, en tenant compte du multilatéralisme mondial.
Pour Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS et de l'Institut des sciences de la communication, le multilatéralisme doit être le réel moteur de la francophonie.
"Les Etats francophones, s’ils ne peuvent pas tout faire, doivent mutualiser leurs efforts avec les acteurs de la société civile pour définir des actions ciblées et cohérentes en faveur de la francophonie. Les Etats francophones doivent s'ouvrir aux initiatives privées".
Mongi Bousnina, ancien ambassadeur de Tunisie en France et actuellement chargé de la coopération des pays arabes du bassin mediterranéen avec le Conseil de l’Europe, partage également ce constat. Pour lui, la francophonie doit redéfinir sa stratégie en se fondant sur son multiculturalisme exceptionnel. La langue française est en effet pratiquée dans des cultures aussi variées que celles arabes, africaines et asiatiques. C'est "un atout majeur" selon M. Bousnina.
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