C'est un BLOG OUVERT sur l'actualité tous azimuts et sur la société sans a priori. Attentif à l'environnement et au développement durable.
Par jibé
«Les soldats du DRA10 sont parfaitement capables d’intervenir dans le golfe d’Aden ou en Libye». Conseiller aux Etats libéral-radical neuchâtelois, Didier Burkhalter en est convaincu: dans l’attente d’être peut-être envoyées un jour sur les bateaux croisant au large de la Somalie, les troupes de choc de l’armée suisse pourraient servir à exfiltrer les deux Suisses retenus en Libye ou à libérer le touriste zurichois détenu comme otage suisse au Mali. «Ces soldats sont très bien formés et parfaitement équipés pour mener des opérations d’exfiltration. La question n’est pas militaire, mais politique», soutient ce spécialiste de l’armée.
Didier Burkhalter, d’habitude si flegmatique, n’en peut plus des tergiversations politiques. Ce n’est qu’en septembre en effet que le parlement se prononcera sur la participation de la Suisse à l’opération Atalante, qui vise à protéger les navires marchands des attaques de pirates somaliens. Et plus le temps passe, plus le soutien à l’opération vacille à Berne. La venue du DRA10 suisse ne fait pas l’unanimité non plus chez les militaires européens engagés dans Atalante. «Des forces spéciales sont inutiles, il faudrait plutôt des spécialistes d’infanterie afin de pouvoir riposter aux tirs des pirates», estime un capitaine de frégate allemand cité dans le SonntagsBlick.
Le DRA10, le détachement de reconnaissance 10, s’estime pourtant à la hauteur de la misison. Cette unité créée en août 2007 est composée de soldats professionnels. Elle est l’élite du corps des grenadiers et doit permettre à la Suisse de disposer de forces spéciales à part entière, susceptibles d’intervenir là où les intérêts du pays sont menacés, rappelle son commandant dans le dernier numéro de la Revue militaire suisse (RMS).
Chaque année, 400 candidats veulent intégrer le DRA10. Moins de 2% y arrivent. Les exigences sont élevées. Matu ou formation équivalente, maîtrise d’une deuxième langue nationale et de l’anglais, excellente condition physique, grande résistance psychique et disponibilité pour des engagements à l’étranger.
A l’heure actuelle, le DRA10 dispose d’une quarantaine de soldats. La moyenne d’âge est de 28 ans. Ses soldats d’élite suivent dans leur instruction de base des cours de combat rapproché et de survie, mais aussi... de droit, d’anglais, de psychologie et d’ethnologie. Le DRA10 dispose de quatre sections: parachutiste, montagne, motorisé et amphibie. «Leur matériel est très performant; ils disposent par exemple d’ordinateurs ou de
téléphones capables de fonctionner sous l’eau, d’appareils de reconnaissance très perfectionnés», explique Didier Burkhalter.
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog