Vous vous intéressez aux élections présidentielles,articles à lire:
Éthiopie d'hier et d'aujourd'hui
Officiellement la République fédérale démocratique d’Éthiopie est un État indépendant situé dans la Corne de l'Afrique. Dépourvue de tout littoral suite à la sécession de l’Érythrée en 1993, l'Éthiopie partage ses frontières avec la Somalie, le Soudan, le Kenya, la République de Djibouti et l'Érythrée. Voir l'article de l'encyclopédie Wikipédia "ETHIOPIE" image jpg de gauche, Hauts plateaux Ethiopiens et à droite, Asmara "capitale" de l'Erythrée
Il n'est qu'à consulter la carte de la région pour en tirer cette conclusion, l'Erythrée empêche l'Ethiopie d'obtenir un débouché maritime sur la Mer Rouge. Cette étroite bande de territoire dans sa région sud-est borde le débouché maritime possible pour la puissante Ethiopie, d'où une situation de guerre larvée entre les deux pays depuis 1993.
Autant-dire que tant que cette situation perdurera, la corne de l'Afrique restera une zone d'instabilité chronique, à moins que la-dite Erythrée accepte d'échanger une bande de son territoire avec le régime d'Addis-Abbeba ou de "lui rendre" la région de "Shiraro" ou de lui accorder une zone de passage pour un débouché portuaire.... Ce qui n'est pas pour demain!
Cette forte tension entre les deux pays autrefois réunis dans une seule et même entité nationale* est en fait l'héritage de la colonisation italienne puis anglaise qui n'a pas fait le nécéssaire en son temps pour délimiter les frontières entre l'Ethiopie et l'Erythrée. Le résultat est là qui envenime les rapports entre les deux belligérents.
Ajoutons que la communauté internationale a été incapable jusqu'en 2000, d'imposer aux deux belligérents qu'ils se mettent autour d'une table voir, de leurs imposer un découpage permettant de pacifier les rapports entre les deux frères ennemis...quitte à installer sur place une force d'interposition sous l'égide de l'ONU et de l'OUA afin de calmer les ardeurs guerrières et les esprits échauffés.
Espoir quand même car la créationde la MINUEE (Mission des Nations Unies en Ethiopie et en Erythrée ) devrait permettre de trouver une issue pacifique à ce conflit.
MINUEE:En juin 2000, après deux ans de combats motivés par un différend frontalier, l´Éthiopie et l´Érythrée ont signé l´Accord de cessation des hostilités au terme de pourparlers organisés sous les auspices de l´Algérie et de l´Organisation de l´unité africaine. En juillet, le Conseil de sécurité a créé la MINUEE dans le but de maintenir une liaison avec les parties et de mettre en place le mécanisme qui permettra de vérifier la cessation des hostilités. En Septembre, le Conseil a autorisé la MINUEE à surveiller le respect de la cessation des hostilités et favoriser le respect des obligations en matière de sécurité auxquelles les deux parties ont souscrit. | | |
Voir les vidéos en pied de page de cet article: aspect liberté religieuse et positions internationales | | |
*Car il fut un temps où l'Erythrée était une des provinces de la Grande-Ethiopie mais, suite à une guerre interne et de nombreuses péripéties historiques la province maritime fit sécession et devint indépendante . D'ou la situation actuelle et l'antagonisme qui en découla.
Histoire récente lire cet article du quotidien Libération du 20/05/1998:
Est-ce de nouveau la guerre entre l'Ethiopie et l'Erythrée? L'entrée de troupes érythréennes à Badme, capitale de la région de Shiraro, au nord de l'Ethiopie, il y a une semaine, ne permet pas d'y répondre catégoriquement, même si, hier, l'Ethiopie a employé pour la première fois le mot de «guerre». En tout cas, l'arrivée du vice-président Paul Kagame, l'homme fort du Rwanda, lundi à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, après sa rencontre, vendredi dernier à Kigali, avec le président érythréen Issaias Afeworki, au côté de Yoweri Museveni, le chef de l'Etat de l'Ouganda, illustre l'inquiétude des pays de la région face à ce conflit frontalier entre deux pays qui n'en faisaient qu'un jusqu'à 1993. Une initiative qui fait suite à l'échec de deux premières médiations, celle du président de Djibouti et celle des Etats-Unis.
L'Ethiopie a affirmé hier par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Seyoum Mesfin, qu'il n'y aurait pas de négociations sans retrait «inconditionnel» des forces d'Asmara de la zone des conflits. La veille, déjà, Addis-Abeba avait rejeté l'offre d'une médiation américaine, mais avait accepté les bons offices rwandais. Hier, Seyoum Mesfin a accusé l'Erythrée d'«agression» et de «duplicité», faisant allusion à une promesse de négociations rompue par l'envoi de soldats et de chars dans cette région frontalière. Le ministre éthiopien admettait en outre que «les frontières [entre les deux pays] ne sont pas totalement délimitées et tracées», non sans préciser que «Badme et la région de Shiraro ont toujours fait partie de l'Ethiopie».
Le problème des frontières entre l'Erythrée et l'Ethiopie a toujours été réglé par les armes. Les termes du conflit actuel remontent à un découpage de l'Afrique datant de l'époque coloniale. Après plus d'un siècle de dominations coloniales (italienne jusqu'en 1945, anglaise jusqu'en 1952) et trois décennies de guerre d'indépendance (la plus longue de l'histoire du continent africain), l'Erythrée a proclamé officiellement son indépendance en 1993, remettant en question l'intégrité territoriale de l'Ethiopie et privant ce pays de sa façade maritime. Paradoxalement, c'est le régime actuellement au pouvoir en Ethiopie qui, après avoir mis à bas la dictature marxiste-léniniste de Mengistu Hailé Mariam, a permis aux guérilleros érythréens de proclamer leur indépendance en bonne intelligence avec Addis-Abeba. On pouvait s'attendre que les dirigeants des deux pays, qui ont noué des relations fortes à l'époque de leur lutte commune contre Mengistu, règlent les conflits de frontière autour d'une table.
Sur le plan de la juridiction internationale, cette frontière est un véritable casse-tête pour diplomates. Selon le principe de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation, proclamé par la charte fondatrice de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1962, la question érythréenne serait un conflit interne à l'Ethiopie et elle le fut officiellement longtemps, jusqu'au changement de régime à Addis-Abeba. Une fois de plus, une course de vitesse est engagée, dans cette partie de l'Afrique, entre la force et des accords politiques, afin de définir une relation stable et durable entre ces deux voisins qui ont eu une si longue histoire commune. libé
Articles de ce blog liés:Les coptes, catholiques d'egypte, une communauté persécutée.
AGENCE DE PRESSE
Dans son rapport annuel sur les droits de l’Homme dans les différents pays, les Etats-Unis ont accusé l’Erythrée de commettre systématiquement des violations des droits de l'Homme et de jouer un rôle destabilisant dans la Corne de l’Afrique.
Le rapport déclare que de nombreux meurtres sont commis par les forces de sécurité du pays, que la torture et les coups sont une routine dans les geôles d’Asmara.
Citant un rapport des Nations unies, il ajoute que l’Etat serait responsable de sponsoriser les actions de terrorisme dans la Corne de l’Afrique.
Le gouvernement d'Asmara répond que ces allégations ne sont pas fondées et accuse Washington d’inventer des statisques, le blâmant par la même occasion pour l’intrusion de la police américaine dans le conflit en Somalie, grand pays voisin de l’Erythrée.
Source : Reuters 12 mars 2010
VIDEO FRANCE 24
VIDEO SOURCE "PORTES OUVERTES.FR" Religion
En 2009, près de 3000 chrétiens sont enfermés dans les prisons érythréennes et subissent des tortures et des privations. Madihah a elle aussi été mise en prison à cause de sa foi.