Après une floraison de concepts au début des années 2000, le discount se limitait pour l’heure en France aux maxi-discompteurs tels que Lidl ou Aldi. Avec la crise, les projets se multiplient.
“La conjoncture actuelle de crise, qui menace de s’aggraver dans les prochains mois, pousse les consommateurs à faire des arbitrages beaucoup plus drastiques dans leurs dépenses“, analysaient récemment les experts de TNS Sofres pour commenter les chiffres des distributeurs de décembre dernier. Au mois de décembre, la part de marché de Carrefour a chuté, régressant de 1
4% à 13,4% en France. Ces mauvaises performances, à l’origine du remplacement de José Luis Duran par Lars Olofsso
n, s’expliquent notamment par la perte d’attractivité des hypermarchés, toutes enseignes confondues. Seul Leclerc s’en tire bien pour l’heure, jouissant d’une bonne image prix. L’éloignement des centres
-villes, la perception des prix et la crise économique affectent ce format.
En 2009, “les consommateurs reche
rcheront encore davantage les produits aux prix les plus attractifs, et se tourneront donc vers les distributeurs les plus compétitifs sur ce plan”, indique au Journal des Finances Gilles Goldenberg, associé chez
Deloitte. La réussite de Lidl l’atteste: en un an, l’enseigne allemande a gagné trois places dans le top 10 des distributeurs mondiaux (actuellement, à la septième place). Le format hard-discount, apparu en France au début des années 1980, apparaît armé pour faire face à la crise, avec des emplacements de proximité, des prix moins chers que dans la grande distribution classique et, en France, la très favorable loi de modernisation de l’économie qui en facilitera l’expansion. Afin de séduire les maires, Lidl, déjà très présent en France avec plus de 1.400 magasins en France, va embellir ses facades afin de mieux s’intégrer dans le paysage.
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