au lieu de 153 jours précédemment!
Les aiguilleurs du ciel viennent de perdre 56 jours de congés "officieux". De quoi s'agit-il?
Jusqu'à maintenant, il pouvaient prendre hors jours de pointes aériennes 153 jours globalement. 97 jours de vacances officielles et 56 jours "officieux", ces derniers baptisés "clairances".
Il s'agissait là de facilités offertes lorsqu'il y avait des périodes où la densité des vols à gérer n'était pas importante. C'était devenu une habitude, mais voilà, la Cour des Comptes l'a dénoncé dans son rapport rendu public en février dernier."Le phénomène de clairance paraît massif, explique l'institution dans son rapport. Les contrôleurs bénéficieraient ainsi de 56 jours d'absence officieux (soit 11 semaines) en plus des 97 jours de congés ou de repos officiels (soit 20 semaines)".
Or les pilotes de la compagnie Air France dénoncent entre-autres des problèmes de sécurité en raison de sous-effectifs dans les tours de contrôle mais également de quantités de carburant brûlées en pure-perte en attendant que le commandant de bord soit autorisé à atterrir.Bref, ceux-ci se réjouissent de la disparition des "clairances" qui va enfin permettre d'optimiser le contrôle aérien.
Dans un article daté du lundi 7 juin 2010, Le Figaro cite en illustration de cette nouvelle mesure, un rapport d'un commandant de bord qui permet de mieux cerner l'intérêt que représente pour les pilotes (mais pas seulement), cette optimisation, une revendication ancienne déjà.
Ce que dit ce rapport:Le 3 mai dernier, un équipage qui décolle de Nice qui se voit refuser une route plus courte pour rallier sa destination. «Négatif, aujourd'hui, c'est route standard, on applique le règlement», lui fait savoir le contrôle aérien. «Je lui réponds que s'il n'y a personne, c'est bien dommage car cela nous aurait fait économiser du fioul. En quittant sa fréquence, le contrôleur nous indique que cette route est celle que nous avons déposée et que si cela ne nous plaît pas, nous pouvons adresser une réclamation. En dépit de ce règlement, l'objectif du contrôle aérien n'est-il pas la fluidification du trafic ? Qu'en est-il de l'écologie ?» interroge le commandant de bord à la fin de son rapport.
Encore une petite anecdote parue dans la Dépêche du Midi,
Extrait:C'est une mésaventure singulière que celle des passagers qui avaient réservé leurs sièges à bord de cet appareil de la compagnie Ryanair ce jeudi en fin de journée. Le décollage à Carcassonne était programmé à 17 heures 30. À 20 heures, l'avion n'était toujours pas annoncé dans l'espace aérien audois. L'aiguilleur du ciel ayant terminé son service, il a mis la clé sous la porte de la tour de contrôle....
Au niveau écologique, le fait de moins brûler du kérosène est appréciable si l'on multiplie celà par le nombre de vols gérés chaque année au dessus de l'hexagone.
Les compagnies aériennes apprécieront aussi les économies réalisées de ce fait...et les pilotes le gain de temps passé aux commandes de leur aéronef. Bonne nouvelle aussi, pour la planète mais mauvaise nouvelle pour les professionnels concernés par cette mesure largement inspirée par la CDC; ils devront travailler plus.
La Cour fait remarquer que la DGAC (Direction générale de l'Aviation Civile) n'est pas allé jusqu'au bout de sa démarche puisqu'en effet, les vacations des aiguilleurs du ciel français sont très longues soit + de deux heures que ceux des autres pays de la Communauté Européenne et ce, afin de limiter le nombre de trajets entre leur lieu de travail et leur domicile. Ce que la-dite cour des comptes traduit par cette phrase :«La DGAC n'est pas allée jusqu'à remettre en question le principe du “on ne travaille pas plus d'un jour sur deux”»...il y a encore du pain sur la planche. A chaque jour suffit sa peine!
images jpg : haut de page sources "Impôts utiles" et eb bas d'article, DDDM archives Avion Ryanair
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LE FIGARO
» DOCUMENT - Le rapport de la Cour des comptes
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LE MONDE