"DSK ne sera jamais président de la République...parce qu'il ne se présentera pas"...une phrase prémonitoire s'il en est!
Le style de la narratrice, volontairement vulgaire, est destiné à renforcer, tout au long de la lecture, le sentiment que décidément, ce DSK et ses copains, c'est Sarko en pire. Stéphane Fouks, Ramzi Khiroun, Anne Hommel, Gilles Finchelstein et quelques autres sont ainsi dépeints comme ce que la vie publique peut produire de pire en politique, surtout à gauche. La narratrice serait ainsi une jeune femme qui s'est décidée à tout balancer parce qu'elle ne supportait plus un « cynisme » qui « finit par ressembler à l'arrogance de Sarkozy et de sa petite bande ». C'est à ce moment que l'on commence à saisir l'objectif du livre. Sarkozy possède « une petite bande arrogante », et des zozos veulent le remplacer par leur champion le « cynisme » d'un « gang » sans foi ni loi. CQFD. DSK, c'est pire que Sarko.
La narratrice se présente volontiers assez souvent comme une salope décérébrée, laissant entendre qu'à l'occasion elle aurait eu, comme tant d'autres, « an affair » avec le héros du livre (page 113, « j'ai réalisé qu'on était un certain nombre à avoir bien connu DSK ») , sous entendu contrariant un autre passage (page 117) où la jeune femme avoue avoir souvent fantasmé un rendez-vous galant avec son idole au Formule 1 de la Porte de Saint-Ouen à Paris, où elle aurait réglé elle même la note avec sa carte bleue. Procédé narratif qui permet de suggérer habilement qu'un type qui suscite ce genre de fantasmes est assez cheap et inélégant, « Ce genre de fantasmes n'a rien de glorieux, même pour moi ».
Par BFMTV