Quels seront les prochains mis en avant pour leurs compétences dans tel ou tel domaine? Réponse prochainement puisqu'on le sait, en mai ou juin, certains ministres devront quitter le gouvernement actuel, la plupart pour siéger au parlement européen mais pas tous.
Pour Nicolas Sarkozy l'ouverture reste de raison; il faut admettre que jusqu'à maintenant, la-dite ouverture lui a plutôt réussi. Il a de fait toutes les raisons pour continuer son travail de déstabilisation du PS, qui est bien mal à l'heure actuelle et proche de l'implosion en raison des luttes intestines des Aubryistes et des Royalistes dont la manifestation éclatante a été le refus opposé par les militants pour la liste Centre des prochaines européennes. Un désaveu qu'aucun premier secrétaire national du parti socialiste n'avait essuyé de mémoire de militant. Martine Aubry est depuis fragilisée grâce à l'action des Hollande-Royal-Collomb-Rebsamen et compagnie.
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LE FIGARO:Après la nomination de Michel Rocard, d'autres gestes sont envisagés par Nicolas Sarkozy.
« Cela pourrait commencer comme une petite annonce : “Socialiste de plus de 65 ans cherche emploi d'intérêt général pour servir son pays” », jase un élu - désabusé ? - de droite. Il faut dire que Nicolas Sarkozy se plaît à distiller les gestes d'ouverture au moment même où le PS multiplie les angles d'attaque contre sa politique - le dernier sous la forme d'un livre pamphlet intitulé « La France en libertés surveillées ».
L'ouverture « perlée » de Sarkozy lui a permis de nommer tour à tour Jack Lang - 69 ans - « émissaire spécial » de l'Élysée à La Havane, et Michel Rocard, ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique.
L'ancien premier ministre a quitté, à 78 ans, son mandat de député européen, où il s'est fait une spécialité de la protection de l'Arctique. Fin 2008, il avait expliqué qu'un traité serait nécessaire pour l'Arctique afin d'assurer la sécurité de la navigation et préserver l'équilibre thermique de la calotte glaciaire.
Michel Rocard n'a pas toujours été tendre à l'endroit de Nicolas Sarkozy, qu'il jugeait, en privé, « dangereux » pour la France avant mai 2007. Mais il s'est radouci et il a salué, dans la presse, l'action de Nicolas Sarkozy pour réformer le capitalisme.
À l'Élysée, on considère la nomination de Michel Rocard comme une évidence. « L'ouverture est un long fleuve tranquille et puissant », sourit le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant. Ce qui veut dire qu'elle n'est ni plus ni moins à l'ordre du jour aujourd'hui qu'hier.
<Crédits photo : AFP Michel Rocard image jpg liée