Le 28/01/08 à 06:30 - Stéphanie Freedman
Son univers est en sucre. Ses desserts haute couture et sa palette colorée de macarons ont fait de lui une star. Pour Pierre Hermé, tout a commencé à Colmar, dans la boulangerie pâtisserie familiale.
« Je reviens en Alsace deux ou trois fois par an, mais pour ma mère, ce n’est pas assez », confie le pâtissier superstar. Né à Colmar en 1961, Pierre Hermé grandit dans le laboratoire à gâteaux familial.
« Mon père, décédé en 2007, m’a communiqué sa passion. Il avait toujours plaisir à faire son métier. Comme pour de nombreux enfants d’artisans, le seul moyen de le voir était de rester avec lui en cuisine », se souvient Pierre Hermé.
Déjà gourmand de savoir-faire, il commence « en nettoyant les plaques », sous l’œil attentif de son papa. « Ensuite,j’ai pu peler les marrons pour les torches. Un jour, j’ai eu le droit de décorer les bûches, d’y poser le petit champignon en sucre… ». Reste une marche à gravir sur le podium de l’apprenti pâtissier. « À 14 ans, juste avant que je ne parte chez Lenôtre, j’ai pu mettre les cerises sur le forêt-noire », la consécration pour Pierre Hermé.
Le sucre coule déjà dans ses veines, ce qui n’est pas vraiment du goût de sa maman : « Elle m’a découragé en me disant que je ne trouverai jamais de femme ! ». L’amour des desserts est le plus fort. À 20 ans, il devient chef pâtissier et construit sa carrière comme une irrésistible pièce montée.
Ses bases sont aussi solides qu’une nougatine et reconnues par la profession. Avec son associé, le publicitaire Charles Znaty, il crée la maison Pierre Hermé Paris au Japon et ouvre sa première boutique à Tokyo en 1998 suivie par un salon de thé en 2000. « Les Nippons aiment la créativité, le luxe et les marques. Le Japon m’a justement permis de me démarquer », précise Pierre Hermé.
Et d’ajouter : « Les Japonais ont un point commun avec les Alsaciens, ils raffolent de ma torche aux marrons, qui là-bas s’appelle mont-blanc et dans laquelle j’ajoute de l’églantine que je commande par palettes entières chez Beyer à Pfastatt. »
Quand il revient à Paris en 2001, il ouvre sa boutique dans le très couru Saint-Germain-des-Prés, au 72, rue Bonaparte.
image du haut: Pierree Hermé France 3-
Lire l'article de L'ALSACE et regarder-écouter la VIDEO de l'interview:http://www.lalsace.fr/article/pierre-herme-la-creme-des-patissiers---144291?symfony=779c3812920d
Le site web de Pierre Hermé: http://www.pierreherme.com/index.cgi?&cwsid=6164phAC194316ph5606430