Le Parti socialiste atomisé se relèvera-t'il de son congrès de Reims?

Reims: probablement la dernière chance!

Le PS est coincé, coincé entre le Modem de Bayrou qui lui propose des alliances qu'il refuse officiellement mais qu'il accepte dans certaines villes plus discrètement et qui, dans une certaines mesure l'oblige à se positionner comme un parti du centre -ou selon certains comme un parti socio-démocrate; coincé également par Nicolas Sarkozy dont la politique qui décoiffe séduit une partie de l'électorat de gauche (généralement quantifiée à 20 ou 25% des électeurs ayant voté à gauche par le passé) et enfin coincé par Besancenot qui, à la tête de son parti attire de plus en plus d'électeurs de gauche en tapant sur  le PS et en déclarant qu'il ne passera pas d'accord avec ce dernier.
Celui-ci qui donne du grain à moudre au courant représenté par Benoit Hamon ou Emmanuelli, courant qui ne représente aujourd'hui que le 1/5ème des militants.

Le parti socialiste a encore une quantité respectable d'élus (députés, sénateurs, maires , conseillers régionaux et généraux) mais pour combien de temps.
A force de vouloir rassembler des militants très à gauche et d'autres plutôt au centre, ce parti a déjà perdu des adhérents et des électeurs traditionnels au profit des partis centristes, de Sarkozy, de Besancenot.

La stratégie lui commandait depuis une bonne dizaine  d'année de jouer finement le jeu de ses partenaires afin que ceux-ci rassemblent qui l'électorat du centre ( les Radicaux de gauche), qui les écologistes ( Les Verts), qui l'électorat très à gauche mais Républicain voir anti-européen ( le MRC), qui l'électorat plus à gauche encore ( le Parti Communiste).

Au contraire, son Premier secrétaire national a voulu et déclaré qu'il pouvait rassembler de l'extrême gauche au centre en passant par les écologistes. Le résultat est là patent, ça n'a pas fonctionné.
Une erreur monumentale qui l'a conduit à la situation actuelle; comment imaginer que des personnes issues du centre et de la gauche communiste puissent se reconnaître dans ce PS là?
François Mitterrand avait été plus habile en confiant à chacun des partenaires habituels voir historiques pour certains, le rôle qui lui revenait, rassembler .

François Hollande a précipité ce phénomène en étant incapable de maîtriser ses fédérations - pour mémoire se référer aux dernières législatives où dans les départements, les socialistes présentaient des candidats officiels ou dissidents dans les circonscriptions réservées à ses partenaires après avoir déjà limité leur nombre de façon drastique...se souvenir également des problèmes liés aux têtes de listes aux élections municipales, les socialistes imposant qu'elles soient de leur parti quitte à débaucher. Quelles pratiques.

Ce phénomène ira s'accentuant d'année en année et ce, d'autant que ce parti n'arrive pas à s'opposer intelligement à la politique de Nicolas Sarkozy et qu'il n'a rien à proposer en matière de projet de société du 21ème siècle.
Qui plus est, les français assistent éberlués et scandalisés à la luttes des écuries présidentielles de Royal, DSK, Fabius, Delanoë, Aubry, Hamon...spectacle navrant.

100% images: la cohue pour l'arrivée de Royal Journal LIBERATION

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Des caméras par dizaines, une foule compacte et de vilains coups de coude: c'est l'arrivée de la Ségolène Royal au congrès de Reims du PS. 

Notons également que dans un pays vieillissant les partis de gauche ont plus de mal à séduire, les personnes âgées étant rarement révolutionnaires.

Si le congrès de Reims se termine comme il a commencé, le Parti socialiste sera cliniquement mort ; au mieux et si celui-ci se choisit un Premier secrétaire national de qualité et si les fédérations marchent au pas - avec discipline, pas comme maintenant-pourra t'il retarder l'échéance de quelques années .

2012 n'est que dans quatre ans et il est à prévoir qu'à l'approche de l'élection présidentielle la fièvre le reprendra avec son lot de chausse-trappes et de coups bas en tous genres.
Adm
image jpg Reuters: "cohue, gnons et petites phrases à l'arrivée de Royale" titre de Libération