Plus de 200 médicaments non remboursables en formule libre-service dans les pharmacies dès le 2ème trimestre de 2008; a terme ce serait plusieurs milliers de ces médicaments qui pourraient prétendre à cette nouvelle formule de vente. On veut voir quel sera le niveau de baisse effective de ces médicaments dans une profession qui pratique rarement "la concurrence des prix".
En revanche, ce qu'on sait c'est que depuis qu'un certain nombre de médicaments ne sont plus remboursées par la sécurité sociale ,d'importantes augmentations ont été constatées ;les laboratoires pharmaceutiques s'en sont donné à coeur joie et la ministre Roselyne Bachelot dit vouloir rappeler à l'ordre ceux-ci. Franchement, on se demande si elle pense réellement obtenir que ceux-ci modèrent les-dites augmentations ?Ces laboratoires n'en ont rien à faire et si des baisses étaient pratiquées, elles seraient probablement symboliques(à voir en fin d'article un extrait de celui paru dans LE PARISIEN, édifiant)
N'oublions pas non plus qu'à l'assemblée nationale, un certain nombre de députés veillent aux intérêts de se lobby dont la puissance financière et la possible "mise en balance" d'emplois dans certains territoires au moment opportun suffisent à "convaincre" les uns et les autres .....lors du renouvellement des mandats par exemple.
Les déclarations de la ministre:
"Ces médicaments seront en libre service dans les pharmacies, mais encadrés par un conseil personnalisé de la part du pharmacien", précise la ministre.
"Quand un produit est vendu devant le comptoir, vous pouvez plus facilement comparer les prix", explique Mme Bachelot dont l'objectif est de faire bénéficier le patient d'une baisse des prix en faisant jouer la concurrence.
Interrogée sur la forte augmentation de certains médicaments déremboursés, Mme Bachelot "condamne avec la plus grande fermeté ces dérapages" et affirme qu'elle va "rappeler sérieusement à l'ordre les laboratoires concernés".
Les médicaments qui seront accessibles, d'ici à trois mois, dans les linéaires des pharmacies concernent, selon la ministre, "environ 200 spécialités, répondant aux critères de sécurité définis par l'Afssaps" (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé).
"Il s'agit d'antalgiques, d'antitussifs, de médicaments ORL, dermatologiques ou de spécialités indiquées en gastro-entérologie, en ophtalmologie mais aussi des produits de sevrage antitabagique".
"C'est une première liste, sachant qu'au total 3.000 produits sont potentiellement éligibles", ajoute Mme Bachelot.
"Cet accès libre concernera uniquement les médicaments délivrables hors prescription", précise la ministre. "Qu'ils soient remboursables ou non n'a pas n'a pas été le critère de sélection, ce sont des critères de sécurité sanitaire qui nous ont guidés" assure la ministre, qui est elle-même docteur en pharmacie.
Jusqu'à présent, seuls les produits de parapharmacie étaient en accès libre pour les clients-patients dans les pharmacies, les médicaments, même non remboursés et même accessibles hors prescription, demeuraient installés derrière le comptoir.
Mme Bachelot souligne par ailleurs qu'elle "travaille à un décret" prévoyant la création d'un "statut de centrale d'achats". "Ce texte permettra aux pharmaciens d'acheter à prix concurrentiel des médicaments non remboursables", dit-elle.
Source: AFP
Extrait d'un article du quotidien "LE PARISIEN"
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Dans le peloton de tête du palmarès établi par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, le Daflon (Servier), avec une hausse de 33 % de son prix de vente aux pharmaciens, marge des grossistes incluse (voir tableau ci-dessous). Résultat : fin décembre, le prix public en officine de ce veinotonique le plus vendu en France était de 5,51 € TTC quand il était réglementé. Devenu « libre », il oscille désormais en officine entre 6 € à 9 € TTC la boîte, soit quasiment le double.
La faute à la myrtille (ça ne s'invente pas!)
Sur les 168 spécialités qui viennent d'être déremboursées, le prix de certains sirops antitussifs ou collutoires flambent aussi. Et là encore, Servier se distingue (son Pneumorel grimpe de 294 % en version sirop et de 64 % en version comprimés). Chez Servier, on évoque un « rattrapage nécessaire » : « Entre 1992 et février 2006, on a subi quatre baisses autoritaires de prix du Daflon. Même avec cette hausse, on n'a toujours pas rattrapé son prix d'origine qui était de 7,64 € en mars 1990. Quant au prix du Pneumorel en flacon, on n'avait pas le choix, on était tombé en dessous du seuil de rentabilité », explique l'un de ses responsables.
Chez Leurquin, même credo, c'est aussi la faute à... la myrtille. « Le coût de cette matière première qui compose le Difrarel a grimpé de 15 %. Et encore, on n'a pas pu répercuter cette augmentation intégralement », précise Pierre Cubertafon, son directeur. Pauvres laboratoires !